Après les événements de Toulouse,
après le passage de l’émotion, du recueillement de la colère, le temps de la réflexion arrive. Les médias et les politiques commencent à vouloir trouver des complices, des coupables et des boucs-émissaires.
La faute à l’autre.
Il est tellement plus simple de se tourner vers l’autre quand quelque chose ne va pas. Généralement quand nous réussissons dans la vie, nous n’avons pas de mal à dire que c’est grâce à notre travail et nos qualités. En revanche, lorsque cela ne marche pas, nous retournons très facilement la faute sur l’autre pour expliquer notre échec. Si je réussi, c’est grâce à moi, si j’échoue, c’est grâce à moi aussi. D’ailleurs, le choix des mots est amusant, je réussi GRACE à moi, j’échoue A CAUSE de … Il est plus facile dans notre société de trouver des coupables que des responsables. Parce que quand on parle de responsabilité, on peut difficilement ne pas à un moment les chercher en nous.
Notre responsabilité à tous.
Ce qui est arrivé à Toulouse, nous en sommes tous responsable. De par notre ignorance, parce que nous ne savons pas toujours comment bien faire, de par nos peurs, la peur d’aller à la rencontre de l’autre, bref, de milliers de raisons. Si vous ne ressentez aucune responsabilité à ce qui se passe dans le monde, c’est que vous vous croyez seul, déconnecté des autres, que vous pensez que tout est séparé. Vous n’avez alors pas compris que nous sommes tous liés, comme les cellules d’un même organisme, comme les doigts de la main.
Quand j’aide l’autre, c’est moi que j’aide. Si nous avions aidé Mohamed Merah, si nous l’avions écouté, si nous l’avions aimé, nous en serions certainement pas arrivé à ce drame. Cet amour qu’il nous est donné de répandre tout autour de nous. L’amour, c’est vouloir le bonheur de l’autre, vouloir que l’autre se libère de ses souffrances Comment quelqu’un entouré d’amour pourrait-il commettre de tel crime ? J’imagine à quel point il faut être éloigné de l’amour et de la compassion pour arriver à un tel degré de violence et de haine de son semblable.
Une responsabilité à tous les niveaux.
Certain vont me dire je ne connaissais pas Mohamed Merah, je ne pouvais donc pas l’aider. Je vous le redis, tout est lié. Lorsque je diffuse cette energie de l’amour à mon voisin, mon ami, elle passe par tous les niveaux, tous les chemins, elle se démultiplie. Et plus ce flux sera constant et puissant dans nos coeurs, nos familles, nos villes, nos nations, mieux notre monde ira. Je peux vous assurer que ce flux aura plus d’impact sur la paix que n’importe quelle conférence sur cette planète.
L’état cherche des coupables et en oublie sa responsabilité. Il risque par ce fait d’attiser le feu de la haine et de la rancoeur qui sont à contre courant de l’amour. Comme je le dis dans un de mes articles précédant, il devrait montrer l’exemple, le chemin vers le pardon, la paix et la prise de conscience de la responsabilité de chacun. L’état devrait lui même y regarder ses propres responsabilités. Et son plus grand rôle serait de tirer les leçons de cette tragédie pour ne pas reproduire les causes et conditions qui l’ont crée.
Que cela soit à notre niveau personnel ou au niveau de l’état, tous nos actes, toutes nos paroles, nos gestes, nos pensées même participent à la création de ce monde. Ce monde que nous critiquons sans cesse, nous le créons de la même façon que nous créons nos vies.
Je terminerais par cette phrase de Paul Ferrini en prenant soin de vous dire que je n’adhère à aucune religion et que si le mot Dieu vous dérange, vous pouvez le remplacer par « amour » « bonheur » ou même « toi-même »
Paul Ferrini écris : peu importe à quel point tu te sens éloigné de Dieu, tu n’es qu’à la distance d’une pensée. Et le moment de ton salut est maintenant même
