Tout ce qui m’est donné ici et maintenant c’est une perception.
Une perception , une façon de voir, d’interpréter le monde. Il y a des millions de façons d’interpréter ce monde, ce qui arrive et ce qui m’arrive. Je n’ai jamais vraiment rencontré les êtres ni vécu les évènements que j’ai perçus. Il s’est juste passé quelque chose et ce quelque chose a été décodé d’une certaine façon par mon corps et mon esprit. Mon corps est juste une machine qui transforme des évènements en sensation, vécus. Ainsi l’oreille décode une onde en son, les yeux vont décoder la lumière et l’esprit va interpréter, analyser, juger des événements. Ainsi, notre corps et notre esprit ne peuvent décoder qu’une infime partie de la réalité. Certains animaux voient des fréquences que nous ne pouvons pas voir. Et vice versa. Nous ne pouvons affirmer que ce que nous voyons est l’entière réalité.
On ne peut pas voir la conscience.
L’observateur ne peut pas s’observer lui-même. Alors, comment faire pour me trouver, comment me rencontrer ?
Celui qui perçoit est celui qui est. Mais comment remonter à la source ?
En réalisant que tout n’est que perception, c’est a dire en remettant tout en cause, même l’existence de ce que je perçois, je ne mets en lumière qu’une réalité : je perçois.
Tel le rayon du soleil qui va éclairer un objet, je remonte tout le long de ce rayon, de cette perception et je me rencontre moi. Non pas en perception, mais plutôt comme une reconnaissance. L’objet que j’ai en face de moi est perçu et je suis parce que cet objet est perçu. Il s’agit plus d’un reflet de nous-mêmes que d’une reproduction de nous même.
La lumière du soleil ne se voit que si elle rencontre un objet.
On ne voit pas ce rayon s’il ne rencontre pas d’objet. De même le vent est invisible tant qu’il ne rencontre pas un arbre assez souple pour le faire tanguer.
En remontant le long de cette perception, je ne cherche pas à rencontrer ou découvrir une personne nouvelle. Je retrouve juste une reconnaissance de « je suis » à travers chaque objet, pensée ou émotion perçus.